Babbler Translator : un traducteur automatique de chat

Créé par Max Case, le "Babbler Translator" est un traducteur automatique embarqué dans un HUD, une sorte d'application composite (mashup) qui intègre dans Second Life des services web de traduction. Son principe de fonctionnement est simple : vous définissez votre langue d'origine puis la langue dans laquelle vous voulez être traduit et le système auto-traduit alors toutes les phrases que vous tapez dans le chat. Le même principe peut également être appliqué aux lignes de chat tapées par les autres utilisateurs. Plusieurs modèles de traducteur automatique existent dans Second Life mais Babbler reste le plus utilisé, sans doute en raison de sa gratuité et de sa performance. Vous pouvez vous le procurer sur Phreak Isle.

Pour voir le Babbler Translator en action, voici 2 vidéos de démonstration. La première montre comment vous traduire vous-même, et la seconde comment traduire les autres ;-)



TwitterBox : un HUD pour faire "gazouiller" son avatar

Twitter (qu’on pourrait traduire par "gazouilleur") est un service de micro-blogging, muticanal (IM, SMS, etc) et communautaire (signaux sociaux envoyés aux membres de sa communauté). Depuis son ouverture, Twitter a suscité de nombreuses réactions, positives et négatives, de la part des utilisateurs du web 2.0. Stéphanie Booth nous livre sur son blog une vision claire de sa propre utilisation de ce "couteau suisse" multi-usages :

"Twitter me permet de diffuser auprès de mon entourage ces petites parcelles de vie si anodines mais au final si importantes pour les liens que l’on crée — et de recevoir de la part des gens qui comptent pour moi les mêmes petites bribes de quotidien. Cela permet de rester en contact, et même de renforcer des liens."

Avec son succès, Twitter a rapidement été cloné par d'autres (Jaiku, Trikir, Frazr), mais a aussi provoqué, grâce à la disponibilité publique de son API (interface de programmation), le développement de divers services tiers destinés à compléter et à améliorer l'expérience de ses utilisateurs : TwitterVision, Twifter, Twitterverse, Twitterrific, TwitterTools, Post2Twitter, Twiterroo, TwitThis, TwitterHolic, Twapper, TwitterFeed, etc ...

Dans cette profusion de services additionnels, Second Life n'a pas été oublié : Ordinal Malaprop a programmé un HUD nommé "TwitterBox" qui permet aux avatars de "gazouiller" sur leur compte twitter depuis l'intérieur du monde virtuel. Voici une vidéo de démonstration de la TwitterBox :

Sloog : un service pour géo-marquer le territoire de Second Life

Sloog.org est un service en ligne qui permet aux utilisateurs de Second Life, par l'intermédiaire d'un HUD disponible sur Mosi Mosi (HUD = élément d'interface additionnel qui devient actif lorsqu'il est porté par un avatar), de sauvegarder automatiquement :
  1. les endroits qu'ils visitent à partir de leurs géo-coordonnées sur la grid (sim/x/y/z)
  2. les avatars qu'ils rencontrent à partir de leur nom
La classification de ces "SLignets" repose sur l'attribution de mots-clés (tags). Les informations ainsi stockées et organisées peuvent être partagées ou non (mode privatif) avec la communauté des "sloogers". Un moteur de recherche et un nuage de mots-clés permettent d'interroger la base de données ainsi constituée. Les éléments de cette base étant géo-référencés (positionnement sur la grid), chacun d'eux peut être visualisé sur une carte. Pour faciliter la republication des signets, des flux rss personnalisés sont disponibles à partir des comptes de chaque slooger ainsi qu'un flux global de syndication.

Ce service risque de laisser sceptiques certains d'entre vous ... Certes, Second Life propose déjà un moteur de recherche interne pour rechercher des personnes ou des lieux, et même la possibilité d'ajouter vos avatars favoris à la liste de vos amis ou de sauvegarder les coordonnées géographiques de vos lieux préférés (repères ou landmarks). Outre le fait qu'il offre une alternative opérationnelle à l'indisponibilité récurrente de certains de ces outils, l'intérêt d'un service tel que Sloog est double :
  1. externaliser vers le web la gestion et le partage d'informations, c'est-à-dire les sortir de leur confinement initial pour expérimenter le potentiel des interactions possibles entre Second Life et le web
  2. faire confiance à l'intelligence collective des utilisateurs pour tenter d'organiser le chaos de Second Life (ranking, tagging, etc)
En bref, tout comme de nombreux services du web 2.0 (Del.icio.us, Flickr, YouTube, etc), Sloog est une "folksonomie" mais, pour une fois, celle-ci est appliquée aux données provenant d'un monde virtuel.

Entretien vidéo avec Dan Benzakein à propos de SecondLife

Retour sur le Metaverse Roadmap Summit

En mai 2006, un sommet intitulé "Metaverse Roadmap Summit" a été organisé par l’Accelerated Studies Foundation à Menlo Park en Californie. À cette occasion des leaders de l’industrie des nouvelles technologies, des analystes, des créatifs et des penseurs ont tenté de présicer les visions, scénarios, prévisions, plans, opportunités, incertitudes et défis menant à la mise en place, dans un avenir à 10 ans, d'un futur web en 3 dimensions. Un Métavers qui combinerait la technologie 3D pour parcourir des mondes virtuels et une "réalité augmentée" bâtie autour de services de communication avancés.

Les personnes invitées à participer à cet exercice de prospective ont été choisies afin de représenter et de croiser la diversité des savoirs et des connaissances et de produire collectivement un document de référence sous la forme d'une "Roadmap", ou plan de route décrivant les balises du développement et d'évolution vers un web 3D.

Deux mois après le sommet, un rapport préliminaire "The Metaverse Roadmap : Pathways to the 3D Web" et d'autres données associées ont été publiés par les organisateurs et sont toujours disponibles en ligne sur le site "metaverseroadmap.org".

Le métavers à la source

SnowCrash, le roman de Neal Stephenson, fournit une vision anticipatrice de la réalisation d'un méta-univers en 3D. Le personnage principal de cette fiction, Hiroaki Protagoniste est "le dernier des hackeurs indépendants et le plus grand sabreur du monde", mais il est aussi un des tout premier utilisateur et développeur du Métavers. A plusieurs moments du récit, le Métavers et son utilisation font l'objet de descriptions. Voici quelques morceaux choisis :

Hiro n'est donc pas vraiment là. Il est dans un univers virtuel que son ordinateur projette dans ses lunettes et ses écouteurs. Dans le jargon d'usage, cet endroit imaginaire s'appelle le Métavers.

Hiro n'est plus très loin du Boulevard. C'est le Broadway, les Champs-Elysées du Métavers [...] Il n'a pas d'existence réelle, mais des millions de gens, en ce moment même, le parcourent dans les deux sens [...] Comme n'importe quel endroit de la Réalité, le Boulevard est susceptible de s'agrandir. Les développeurs peuvent créer leurs propres rues adjacentes à partir de l'artère. Ils peuvent construire des immeubles, des parcs, placer des panneaux indicateurs et inventer des tas de choses qui n'existent pas dans la réalité [...] La seule différence, c'est que, comme le Boulevard n'existe pas réellement (ce n'est qu'un protocole informatique graphique écrit quelque part sur un bout de papier), aucune de toutes ces choses n'est fabriquée physiquement. Il s'agit, en fait, de programmes proposés au public sur le réseau mondial de fibres optiques.

Pour placer toutes ces choses sur le Boulevard, les corporations ont préalablement reçu l'accord du Groupe de Protocole Global Multimédia, payé les droits d'utilisation de l'espace public, obtenu l'accord de l'urbanisme et le permis de construire, versé des pots-de-vin à quelques inspecteurs, tout le tintouin. L'argent que les corporations versent pour construire ces trucs sur le Boulevard alimente un fond d'investissements géré par le GPGM, qui assure le développement et l'entretien de l'appareil sans lequel le Boulevard ne pourrait exister.

Le terme de "Métavers" fait son apparition dans Wikipédia

Après l'article consacré à "Second Life", le terme de "Métavers" fait à son tour l'objet d'une publication sur la version française de la célèbre encyclopédie collaborative Wikipédia.

Le terme de métavers (de l'anglais metaverse, c'est-à-dire méta-univers) provient du roman Snow Crash, en français ”Le Samouraï Virtuel“, écrit par Neal Stephenson en 1992, et est maintenant largement utilisé pour décrire la vision qui sous-tend les développements en cours sur les univers virtuels 3D totalement immersifs.

Un univers virtuel 3D ou monde virtuel est un monde créé artificiellement par un programme informatique et hébergeant une communauté d'utilisateurs présents sous forme d'avatars et pouvant s'y déplacer, y interagir socialement et parfois économiquement. Ils peuvent également interagir avec des agents informatiques.

Ce cyber espace peut simuler le monde réel ou non. Il peut reproduire les lois physiques du monde réel telles que la gravité, le temps, le climat ou la géographie. Ou au contraire s'affranchir de ces limitations physiques. Les lois humaines peuvent également y être reproduites : la communication entre les utilisateurs se fait le plus souvent sous forme de texte.