Focus sur deux initiatives Picardes

Un village virtuel pour apprendre les langues.

C’est par le site d’information Courrier Picard que nous apprenons que des « des professeurs de l'académie d'Amiens finalisent la réalisation d'un village virtuel d'apprentissage des langues ».

Projet soutenu financièrement par le Conseil régional de Picardie, il a pour « but d'offrir un lieu propice, innovant, motivant pour pratiquer les langues et échanger avec d'autres correspondants étrangers».
La brève indique qu’il s’agit d’un projet développé dans Second Life. Mosaïque de différents îlots (l'État d'Oklahoma, comté de Durham, le land de Thuringe) partenaires internationaux de l’académie d’Amiens, le village picard reprendrait les figures architecturales de sa propre ville : sa cathédrale, son parvis, les hortillonnages, le lycée Robert-de-Luzarches. Il semblerait également qu’une chasse au trésor proposée en trois langues étrangères (anglais, allemand et espagnol) soit proposée aux visiteurs.

Testé dans plusieurs classes de BTS de la région, ce dispositif a pour but d’inciter les jeunes à pratiquer une langue étrangère par le biais de jeux virtuels. Ludique et pédagogique, cette initiative a été présentée en novembre au salon Éducative. Encore à peaufiner, diverses classes de BTS seront les premiers bêta-testeurs de ce "village" pour en faire un dispositif opérationnel à la rentrée 2009-2010.

Source : http://www.courrier-picard.fr


Découvrir les aides régionales ludiquement



« Seven » n’est pas le nom du célèbre film de David Fincher, mais « le jeu qui fait grandir toute la Picardie » ! Derrière cette accroche audacieuse se cache un petit jeu Flash composé de différents défis (six au total) qui « illustrent la variété des domaines d’intervention de la Région (transports, aide aux lycéens, aux étudiants, aux associations, préservation de l’environnement…) ».

Il vous faudra interroger et répondre aux questions des personnages et parcourir la région (la baie de Somme, les rues de villes picardes comme Clermont, Laon, Beauvais, le campus d’Amiens, une ferme en Thiérache...) pour passer de l’une à l’autre des sept tranches de vie définie par le jeu : lycéen, étudiant, chef de famille, créateur d’entreprise, responsable associatif, salarié, demandeur d’emploi en formation ou personne en congé individuel de formation.
Au travers de ce parcours, vous découvrirez les différents aides mises en place par le Conseil régional pour aider et faciliter la vie de chacun.

Le jeu Seven : http://www.picardie.fr/jeu/jeu.html

Gehan Kamachi

Pourquoi je soutiens le projet de réalité mixte

A l’heure des remerciements, du bilan des Transmusicales en réalité mixte et des concerts RL/SL par nos amis Hugobiwan et Slyan, me vient l’envie de faire le mien, mon bilan. Puisque mon site est – encore – en développement, je prends la liberté d’utiliser l’espace du MetaLab 3D pour exposer ma réflexion. Également car le sujet n’est très éloigné du fil d’Ariane de notre laboratoire.
Voici donc deux ans que la Ville de Rennes et les Transmusicales (en partenariat avec le MetaLab) expérimentent des interactions temps réel entre un espace physique et un espace numérique. Voici deux ans que je participe à ce projet.

Utilisateur de Second Life, je me suis émerveillé devant la table blanche surmontée d’un grand écran grâce auquel je voyais mes amis « SLien » ; l’espace de réalité mixte à Rennes était imposant ! Micros en place, casque sur les oreilles, la conversation pouvait commencer. Je retrouvais alors les amis avec lesquels j’avais travaillé, répété et discuté les précédentes nuits.



Mais le temps de cette conversation, j’ai également perçu des regards interrogateurs, des sourires du coin des lèvres, des sourcils oscillatoires. Non pas des personnes du projet, mais des individus déambulant dans le village des Trans, à Rennes. Ces réactions, « ces convulsions symptomatiques du rejet de la figure du geek », se retrouvèrent pendant les concerts. J’aurais aimé (et pourquoi pas lancer l’idée pour la prochaine édition des Trans ?) être dans le public, au plus près des gens, pour percevoir leurs réactions, leurs interrogations.

Ne mettons pas d’œillères, nous y gagnerons tous, et admettons que pour festivalier lambda, il n’est pas aisé de percevoir l’utilité, l’intérêt d’un tel dispositif : « Pourquoi des gens viennent dans Second Life pour assister à un concert depuis chez eux ? Pourquoi retransmettre dans la salle, on s’en fou, nous ? En plus c’est moche ! ». Alors oui, comme on me l’a demandé, pourquoi mettre tant d’énergie, de temps et d’argent dans un tel projet ?

La première réponse pourrait être celle d’OB, celle qui regarde en surface, qui n’ose pas gratter la matière pour comprendre sa constitution, sa diversité et sa complexité. Une autre, pourrait être celle qui gratte, qui décortique et qui examine chaque entité avec un microscope. Le travail n’est pas le même, convenons-en, mais ce n’est pas de Second Life dont il est question, mais de l’approche même du sujet. Alors la question de fond n’est pas de savoir si cela « vaut le coup pour 60 avatars », la question devient relative face à la posture à adopter. Il y a celle qui reprend la figure du geek, « dans le silence de son salon, percé du crachotement de ses petites enceintes d'ordinateur, on imagine l'internaute. Une pizza sur les genoux, devant un poster de Kill Bill et dans une pièce qui embaume le parfum d'ambiance à la lavande », qui ne fait pas face à son incompréhension, et qui essaye d’y répondre en se retranchant derrière les préceptes collectifs les plus simples, celle qui est symptomatique face à la figure du geek… Et puis, il y a celle qui propose un chemin bien plus long, mais tellement plus intéressant, celle qui questionne et qui essaye de comprendre le substrat de toute cette matière.

Je ne fustige pas le travail d’OB, je ne place pas les différentes approches sur une échelle de gratification. Je commence une thèse et je conçois tout à fait que le travail de journaliste n’est pas celui de chercheur, mais il n’est pas non plus, à mon sens, celui du cliché, du raccourci, du jugement hâtif. Le point de vue de chacun est respectable, à partir du moment où il est argumenté. Encore une fois, je ne dénigre pas le travail journalistique mais il est simplement pénible de devoir lire, quotidiennement, des erreurs, aberrations, et des partis pris promptement assumés, avant même d’avoir mis le « nez dans le sujet ».

En conclusion, je comprends pleinement les interrogations de chacun et le scepticisme collectif relatif à une telle initiative. Mais si je soutiens pleinement ce projet, et si j’en suis acteur, c’est car Rennes et les Transmusicales fournissent un terrain d’expérimentation et d’observation d’une richesse inestimable pour se prémunir des clefs de compréhension et d’actions nous laissant espérer saisir, du moins approcher, la complexité des défis qui se présentent aux générations à venir.

Gehan Kamachi

Les projets architecturaux collaboratifs : le Studio Wikitecture

Ce matin, @trillard twittait un lien vers « Un exemple de projet d'architecture massivement collaboratif » dans Second Life. Sur la page Web, on nous explique rapidement que le Studio Wikitecture a remporté la troisième place et un prix spécial (ndlr : d’un concours lancé par AMD, l’ « AMD Open Architecture Challenge | Asia) pour avoir conçu un bâtiment destiné au Tibet dans un contexte massivement collaboratif : 40 personnes, réparties dans le monde, généralement non spécialistes de l'architecture, ont partagé leurs compétences via le web et via Second Life ».



En cherchant plus de billes sur ce concours, on débouche sur le site openarchitecturenetwork.org. Cette plate-forme propose à chacun de soumettre et partager des projets architecturaux ou de répondre à des concours, généralement en lien direct avec des actions humanitaires. C’est notamment le cas avec le projet « Asia Challenge », le concours d’AMD. Si les concurrents sont le plus souvent des agences, des architectes indépendants ou des écoles, le Studio Wikitecture, qui a fini troisième du concours (qui date de septembre 2007), a la particularité de composer avec des personnes aux compétences diverses, géographiquement éloignées, et d’utiliser Second Life comme plate-forme de concertation et de création. (Pour info, ce sont eux qui ont buildé le « Wiki-Tree », vidéo de présentation ici).

Si l’on peut être mitigé sur le « contexte massivement collaboratif », puisqu’il s’agit d’une collaboration de 40 personnes, on se doit néanmoins de mentionner et féliciter ce type d’initiative. Si le débat sur la légitimité de Second Life comme plate-forme de ce type de développement peut-être compréhensible (comment participent ceux qui n’ont pas accès à Internet ?), nous ne pouvons néanmoins que féliciter ce type d’initiative et nous poser des questions sur les nouveaux modes de participation et d’engagement des habitants par rapport à un territoire. Alors Studio Wikitexture nous ramène inévitablement à l’action de l'association Accomplir qui avait organisé un concours pour la rénovation des jardins du Forum des Halles dans Second Life ; l’association était en désaccord avec le projet et la méthode de « non-concertation » de la mairie de Paris.




Présentation du projet pour l'AMD Open Architecture Challenge | Asia



Gehan Kamachi
crédits photos : studiowikitecture

La Slovénie dans SL



C’est par le biais de Wangxiang que j’ai appris la semaine dernière la présence de la Slovénie dans Second Life.

« Slovenia Welcome » est une zone d’accueil pour les nouveaux résidents. Un chemin initiatique vous permettra d’apprendre les premières bases et maniements nécessaires pour évoluer dans Second Life. Chemins verdoyants et affiches didactiques plutôt pertinentes, l’île Slovène est accueillante.
Néanmoins, comme le souligne Wangxiang, il s’agit d’une région développée par Si.mobil, le deuxième opérateur de télécommunications du pays. On ne sait donc pas s’il s’agit d’une initiative privée ou d’un développement commandité par la Slovénie, et réalisé par l’opérateur. (A titre personnel, la première supposition me semble la plus viable). Deux zones sont adjacentes à « Slovenia Welcome », « Slovenia », qui est attribuée à la promotion de Si.mobil, et « Corporate Island » qui appartient à Futuristing, agence de marketing et de communication slovène. La promotion est donc de mise, mais ne nous fait pas pour autant regretter la présence de la Slovénie dans SL.



La Slovénie dans Second Life



Téléport : http://slurl.com/secondlife/Slovenia/128/128/27

Gehan Kamachi